En France, selon les statistiques, le lymphome est le 6e cancer le plus fréquent. Il représente 3 % de la totalité des cancers avec près de 15 000 nouveaux cas chaque année (et 4 500 décès par an).
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Dans plus de 80 % des cas, les lymphomes sont de type B (donc beaucoup plus rarement de type T). Dans le monde, on a recensé (en 2018) 80 000 cas de lymphomes de Hodgkin et 385 741 cas de lymphomes non hodgkiniens (en 2012).
Statistiques du lymphome : le 6e cancer le plus fréquent
Les statistiques indiquent que plus de deux tiers des hémopathies malignes sont des lymphomes. Parmi eux, 85 % sont des lymphomes non hodgkiniens (LNH) et ils sont 1,5 fois plus nombreux que les leucémies.
Bon à savoir : en 2018, le nombre de nouveaux cas d'hémopathies malignes (leucémie et lymphomes confondus) est estimé à 45 000 (environ 12 % des cancers diagnostiqués) dont 15 500 cas de lymphomes, indique le rapport « Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 ».
Le lymphome diffus à grandes cellules B représente la deuxième localisation d'hémopathies malignes la plus fréquente en France métropolitaine (5 100 cas en 2018) après le myélome multiple (5 500) et avant la leucémie lymphoïde chronique (4 700).
Au niveau mondial, l'incidence des lymphomes est celle qui a le plus augmenté au cours des dernières années avec 13,3 cas pour 100 000 hommes et de 7,8 cas pour 100 000 femmes. Ainsi, on estime qu'environ un million de personnes vivent aujourd'hui avec un lymphome à travers le monde. En France, plus de 100 000 personnes vivent avec ou ont déjà eu un lymphome et l'incidence annuelle est de 12 cas/100 000 chez les femmes et de 16/100 000 chez les hommes.
Source : estimation nationale de l'incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1980 et 2005, Institut national de veille sanitaire.
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Statistiques du lymphome non hodgkinien
Ce cancer des ganglions touche légèrement moins les femmes que les hommes (1 contre 1,2), ces derniers en étant toutefois un peu plus souvent victimes (60 %). Toutefois, il s'agit d'indications générales puisque le lymphome du manteau, par exemple, touche deux fois plus d'hommes que de femmes.
L'âge moyen de diagnostic des lymphomes non hodgkiniens (LNH) est de 70 ans chez les femmes, et de 64 ans chez les hommes. Ces types de lymphomes, et notamment ceux de haut grade de malignité (lymphomes non hodgkiniens agressifs), sont beaucoup plus fréquents chez les enfants que la maladie de Hodgkin.
Ainsi, les lymphomes constituent le premier cancer le plus fréquent chez les adolescents et les jeunes adultes.
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Statistiques du lymphome de Hodgkin
Seuls 10 % des lymphomes sont des maladies de Hodgkin (lymphomes de Hodgkin), soit 2 000 personnes (4 personnes sur 100 000). Les lymphomes hodgkiniens (LH) présentent deux pics de fréquence distincts :
- le premier chez les personnes âgées de 15 à 40 ans ;
- le second chez les personnes ayant environ 60 ans (plus de 55 ans en tout cas).
Par ailleurs, on compte une centaine de cas chez les enfants (3e cause de cancer chez eux). Dans cette population, la moitié des lymphomes sont des lymphomes de stades I ou II (localisés), 30 % sont de stade III (ils concernent plusieurs aires ganglionnaires) et 20 % sont de stade IV (avec atteinte des organes).
Remarque : ces taux sont observés en Europe et en Amérique du Nord ; dans les pays plus faibles économiquement parlant, les pourcentages de patients ayant des lymphomes à des stades avancés sont beaucoup plus importants.
Statistiques des lymphomes : un fort taux d'augmentation
L'incidence des lymphomes non hodgkiniens a progressé d'environ 5 % par an au fil du temps (le nombre de nouveaux cas a presque doublé en 20 ans), ce qui s'explique notamment par :
- le vieillissement de la population française ;
- l'augmentation des risques environnementaux (exposition à certaines toxines et à certains pesticides).
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Au final, la fréquence des LNH a triplé au cours des 20 dernières années.
Les lymphomes de Hodgkin (LH), quant à eux, ont vu leur fréquence moyenne augmenter de 1 à 2 % par an. Chez la femme, le LH a augmenté de 57 % entre 2003 et 2012. Toutefois, certaines formes de lymphomes ont progressé beaucoup plus fortement.
Exemples de lymphomes ayant fortement progressé
Types de lymphomes |
Incidence en augmentation |
---|---|
Lymphomes folliculaires |
Entre 1995 et 2012 : + 126 % chez l'homme ; + 82 % chez la femme. |
Lymphomes de la zone marginale |
Entre 2003 et 2012 : + 71 % chez l'homme ; + 88 % chez la femme. |
Ainsi, il y a chaque année de plus en plus de cas de lymphomes alors même que la majeure partie de la population ignore de quoi il s'agit. Les malades eux-mêmes sont 46 % à ne pas savoir de quel sous-type de lymphome ils souffrent.
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Comprendre le lymphome
Sommaire
- Qu'est-ce qu'un lymphome ?
- Facteurs de risques
- Chiffres-clés