Autogreffe lymphome

Sommaire

 

À l'issue d'un diagnostic de lymphome, on peut opter pour plusieurs types de traitements du lymphome, notamment :

Remarque : plus de 80 % des autogreffes réalisées en France sont destinées à traiter un cancer du sang : maladie de Hodgkin, myélome ou leucémie.

Définition de l'autogreffe

Les cellules souches sont les cellules initiales immatures à partir desquelles toutes les cellules sanguines se développent et se différencient. Parmi elles se trouvent :

  • les globules rouges qui véhiculent l'oxygène ;
  • les globules blancs qui luttent contre les infections ;
  • les plaquettes qui permettent la coagulation.

La greffe de cellules souches consiste donc à remplacer les cellules souches initiales afin de stimuler la production de cellules sanguines. Dans le cas de l'autogreffe, le prélèvement de cellules souches s'effectue directement chez le patient (en l'occurrence celui qui souffre d'un lymphome). L'avantage de l'autogreffe par rapport à l'allogreffe (les cellules souches sont prélevées chez une autre personne et administrées au patient) est qu'il n'y a aucun risque de rejet de la greffe puisque les cellules proviennent de la même personne.

Remarque : les autogreffes sont plus fréquentes que les allogreffes, quel que soit le type de cancer, en raison des difficultés à trouver des donneurs compatibles.

Intérêt de l'autogreffe en cas de lymphome

L'autogreffe est le type de greffe le plus souvent utilisé en cas de lymphome, qu'il s'agisse d'un lymphome hodgkinien ou d'un lymphome non hodgkinien (LNH). Cette intervention est nécessaire notamment en cas de rechute de lymphome. L'autogreffe est donc surtout proposée :

  • aux patients chez qui le lymphome récidive ;
  • chez les sujets relativement jeunes (moins de 50 ans) présentant un lymphome de mauvais pronostic.

En effet, en cas de rechute, le traitement employé est une chimiothérapie à très forte dose destinée à détruire les cellules cancéreuses. Or, il s'agit de médicaments très agressifs et très toxiques qui vont détruire aussi bien ces cellules tumorales que les cellules saines.

La greffe de cellules souches permet donc de reconstituer rapidement la moelle qui a été détruite et de retrouver une structure sanguine saine en refabriquant des cellules sanguines. Cette autogreffe permet en outre de consolider le traitement.

Remarque : en cas d'échec de la chimiothérapie intensive suivie de l'autogreffe, on se tourne vers l'immunothérapie (ou thérapie biologique).

Procédé et utilisation de l'autogreffe en cas de lymphome

Concrètement, pour pratiquer une autogreffe, on prélève des cellules souches chez le patient avant la mise en place de la chimiothérapie intensive :

  1. On commence par donner un médicament qui entraîne le passage des cellules souches de la moelle vers le sang.
  2. Puis, le prélèvement a lieu au cours d'une cytaphérèse. Il s'agit un procédé qui consiste à faire passer le sang, via un cathéter posé dans une grosse veine, dans un appareil qui ne retient que les cellules souches (le reste du sang est réinjecté).
  3. Elles sont ensuite congelées.

L'ensemble de cette opération dure entre 4 et 5 heures. Une fois que le traitement chimiothérapeutique intensif est terminé, les cellules souches sont décongelées et réinjectées au patient par perfusion intraveineuse. Il va ainsi renouveler ses cellules sanguines, les cellules souches se dirigeant spontanément vers la moelle osseuse. Cela prend entre 10 et 30 jours, mais il faut quelques mois pour que le système immunitaire retrouve toute son efficacité. L'ensemble de cette procédure nécessite une hospitalisation allant de trois à quatre semaines.

Remarque : cette greffe est la seule pour laquelle le donneur peut être mineur.

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